mon frère, mon camarade, ta parole nous manque.
Ton verbe belliqueux et ta pensée hardie nous manquent.
Tu fustigeais sans relâche les pusillanimes et les cauteleux,
Car tu étais animé, oui, tu étais habité par la colère des justes.
Tu te faisais l'avocat, des petits, des humbles,
Celui qui portait la parole des humiliés et des offensés de toujours.
Tu haranguais le peuple afin qu'il dise ses droits,
Afin qu'il ne se résigne pas.
Ce peuple qui s'est mille fois levé,
Mais qui vit mille fois ses espérances défaites,
Ce peuple tu l'aimais, alors que d'autres le méprisait.
Tu savais la profondeur de ses souffrances,
Mais tu savais aussi la force de ses révoltes,
Ses colères historiques qui faisaient trembler, jadis,
Ceux qui aujourd'hui le narguent.Omar, mon frère,
mon camarade,Un funeste 18 décembre, il y a trente-trois ans,
Tu es tombé sous les coups de mercenaires,
armés par des scélérats.
Tu es tombé car tu coalisais les haines et les peurs des nantis et despuissants.
Tu n'avais point l'habitude de craindre,
la peur t'étaitétrangère,
Autant que la plus simple préservation de soi.
Tu aimais même défier, et ce sont tes amis qui tremblaient pour toi.
Omar, mon frère, mon camarade,
Les ennemis qui ont brisé ton corps, n'ont pu briser ton image.
Ton image est toujours vivace,
ton exemple est toujours présent et fort.
Tu as vécu debout, vibrant d'énergie, engagé pour la justicejusqu'à la passion.
Tu nous a dis hier, et tu nous dis encore aujourd'hui: voici la voie droite.
Et je m'adresse à vous qui êtes la semence,
Vous qui êtes la jeunesse de ce pays,
Vous qui êtes le sel de la terre,
Suivez le chemin de l'honneur,
Restez fidèles aux valeurs de ceux qui ont donné leur vie pour un Maroc libreet juste.
par Hassan Hadj Nassar
le 13 décembre 2008 à Paris
ليست هناك تعليقات:
إرسال تعليق